Particularités du mouvement de Poitiers en 2006

Le mouvement étudiant de Poitiers fut cité en exemple au cours des manifestations qui eurent lieu contre le CPE en 2006. Les raisons ?

Une mobilisation record en France comparé à la population de la ville et un nombre d’incidents dérisoire. Et tout cela malgré des actions percutantes tels que trois blocus de la gare, un de l’aéroport de Poitiers-Biard, deux blocus du centre ville de poitiers, un de la zone économique de Chasseneuil… Ces actions ont eu des répercussions économiques réeles, en atteste le chiffre d’affaires des commerçants concernés les jour de blocus.

En tout et pour tout, deux fois une centaine d’étudiants se sont fait gazés devant le rectorat de l’académie lors de manifestations de nuit. Pour un mouvement de contestation de cette ampleur (jusqu’à 30 000 personnes lors des manifestations) et de cette durée (99 jours exactement), c’est remarquable.

Une autre particularité est l’”a-politisme” pratiqué par les membres les plus actifs du mouvement. Le terme n’est peut-être pas le plus exacte mais c’est celui qui était employé en 2006. Il s’agit non pas de refuser tout syndicat et parti politique mais de refuser que l’un d’entre aux soit majoritaire. La conséquence : une intersyndicale très forte et des soutiens au mouvement de toute part pour faire imprimer les tracts et documents nécessaires aux actions.

Enfin, l’ambiance qui régnait au sein de ce mouvement était agréable, de par son humour et sa bonne humeur. Plusieurs fois, cette ambiance fut qualifiée par la presse de “bonne enfant” (la Nouvelle République, le 17/02/06)

Voici doncles quelques particularités du mouvement poitevin. Mais pour que tout cela soit plus clair, regardez donc les exemples qui sont présentés sur le site…