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Archive pour février 2009

Les AG et les votes

Samedi 28 février 2009

Le 13 février, 2000 personnes ont assisté à l’AG de blocage des facs. La foule des étudiants débordait de l’amphi. Par la suite, la ville de Poitiers a prêté le stade Rebeilleau, non loin du campus, pour faire les AGs qui rassemblèrent parfois 4000 personnes

Les gradins du stade Rebeilleau

Les gradins du stade Rebeilleau (photo Jules Aimé)

Ces seconds gradins ne furent utilisés qu'une ou deux fois.

Ces seconds gradins ne furent utilisés qu'une ou deux fois.

Lors des AGs, tout le monde pouvait parler : aussi bien les pro-blocus que les anti-blocus. Pour que tout le monde soit entendu, les sifflements et applaudissements ont été remplacés par des gestes des mains.

Tout le monde pouvait parler : aussi bien les pro-blocus que les anti-blocus

Tout le monde pouvait parler : aussi bien les pro-blocus que les anti-blocus (photo Jules Aimé)

Le vote se faisait avec la carte d’étudiant à la sortie du stade.

La force des organisateurs était que l’on avait confiance en eux. Ils ne trichaient pas.

Le 2 mars, un vote a bulletin secret a été organisé par l’Université afin d’enterriner le scrutin.

Les Manifestations

Vendredi 27 février 2009

Comme dans tous les mouvements de contestation, la base de la démonstration est la manifestation. Des manifestations comme les autres? Oui et non.
Il s’agit bien de se rassembler le plus de monde possible : de défiler dans les rues pour montrer le nombre des manifestants et contre certaines actions du gouvernement.

Mais avec le style poitevin…

De la bonne humeur avant tout !

Jeudi 26 février 2009

Les manifestations de 2006 à Poitiers, je n’en ai jamais vu de pareilles. Loin des habituels slogans, les chansons étaient toutes des reprises plus ou moins longues de chansons connues.

Exemples :

(sur l ‘air de la Marseillaise)

Allons jeunesse de Poitiers
Le jour de lutte est arrivé
Contre Nous M. De Villepin
Mais aussi M. de Robien (bis)
Entendez-vous ces fameux ministres
Surgir avec leurs réformes
Qui viennent jusque dans nos facs
Essayer de les appliquer

Aux armes étudiants
Prenez vos mégaphones
Marchez, chantez, manifestez,
Votre mécontentement

La loi Fillon nous prend pour des cons.
Le socle commun c’est pour les chiens
Si tu crois qu’on va contenter d’une éducation amputée
Retirez moi s’putain de CNE et tant qu’on y est aussi le CPE
Il me semble que sans c’ministère, il y aurait beaucoup moins de précaires
Emmenez moi au bout de la terre,
Emmenez moi au pays des merveilles.
Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil.

Fin mars, les instigateurs des chansons poitevines (Mathieu, François et Erwan) enregistrèrent même le CD des chansons des manifs qui fut vendu pendant les manifestations (prix libre) au profit du Mouvement.

Vente du CD de la manif (par les Camé & Co) avant une manifestation

Vente du CD de la manif (par les Camé & Co) avant une manifestation

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette bonne humeur pendant les manifestations était nécessaire. La grande majorité eurent lieu sous la pluie : c’étaient les manifestations des parapluies !

Les parapluies sont plus visibles que les manifestants

Les parapluies sont plus visibles que les manifestants

Une participation record !

Mercredi 25 février 2009

20 000 personnes selon la polices, 35 000 selon les organisateurs. Pour une ville de la taille de Poitiers (100 000 habitants) , cela correspond à 20 ou 35% de la population !

Manifestation Nationale du 4 avril 2009 :  20 000 à 35 000 personnes défilèrent dans les rues de Poitiers.

Manifestation Nationale du 4 avril 2009 : 20 000 à 35 000 personnes défilèrent dans les rues de Poitiers.

Petit comparatif avec les 2000 personnes qui défilèrent le 14 février :

Première manifestation après le blocus des facs, 50 jours plus tôt, le 14 février 2006.

Première manifestation après le blocus des facs, 50 jours plus tôt, le 14 février 2006.

Limiter tout risque de dérive

Mardi 24 février 2009

Le risque de débordement lors des manifestations est assez important. Pour les limiter ont été mis en place “les nezs rouges”, un service d’ordre reconnaissable par son maquillage. Ils étaient  présents autour et dans la manifestation et avaient pour but de calmer toute ardeur trop importante. Egalement, un chariot  de supermarché passait dans la manifestation pour récuperer toutes les bouteilles en verre vides, au cas où…
Le service d’ordre des manifestations est en général réglé par la police locale. Cette mise en oeuvre interne a certainement contribué à la bonne entente entre les manifestants et les forces de l’ordre.

Autres types de manifestations : la manif de nuit

Lundi 23 février 2009

Manifs de nuit, manifs de bruit.
Mot d’ordre “ramenez vos casseroles, vos lanternes et vos ballons : nous défilons”
Les habitants du centre de Poitiers, déjà habitués aux jeudis soirs difficiles ont connu quelques nuits encore plus dures lors de ces manifs de nuit.
Bonne au mauvaise idée : c’est pendant deux d’entre elles qu’une centaine d’étudiants ont fini gazé pour avoir tenté d’entrer dans le rectorat…

Une manifestation passe devant l'église Notre-Dame

Une manifestation passe devant l'église Notre-Dame

1er Avril : Manifestation POUR le CPE

Dimanche 22 février 2009

Une fois n’est pas coutume, les étudiants contestataires ont manifesté POUR le CPE… et pas seulement. Nous pouvions également lire sur leur banderolles:

“Sarko au pouvoir”,

“Merde aux Jeunes”,

“Abolition des charges sociales, défendons notre acquis patronal !”

Le Figaro (photo Jules Aimé)

Le Figaro (photo Jules Aimé)

Merde aux Jeunes (photo Jules Aimé)

Merde aux Jeunes (photo Jules Aimé)

Fils de prolaux, RAS LE BOL ! Sélection dès l'école !

Fils de prolaux, RAS LE BOL ! Sélection dès l'école !

L’Organisation

Samedi 21 février 2009

l’organisation quotidienne du mouvement est très lourde. Seuls quelques dizaines d’étudiants sont présents quasiment 24/24. Cette organisation n’est peut-être pas particulière à Poitiers, mais il reste intéressant de l’observer.

Blocus et Animation des facs

Vendredi 20 février 2009
Blocus à la fac de Lettres et Langues

Blocus à la fac de Lettres et Langues

Une permanence de personnes était présente pour empêcher la reprise des cours. Très sportif au début, le blocus fut plutôt calme à partir du moment où les cours furent interdits.
Les facs devaient rester des lieux de vie et de réflexion. Les bibliothèques étaient en libre accès et des ateliers d’animation et de réflexion étaient mis en place. Au programme:  projection de films, discussions autour des réformes, expression libre…

Atelier Reflexion : Cherche à travers des débats et des réflexions diverses à trouver des idées afin de parer à la crise actuelle, particulièrement au niveau des ”bienfaits”(selon le gouvernement) du CPE, CNE ainsi que des réflexions concernant l’éducation. Préparation de quelque chose d’alternatif et non pas des aménagement à ce que le gouvernement propose.
(définition trouvée dans des archives du mouvement )

Panneau Expression Libre (photo Jules Aimé)

Panneau Expression Libre (photo Jules Aimé)

L’information : point essentiel !

Jeudi 19 février 2009
Présentation du mouvement au SP2MI, faculté non bloquée de l'Université

Présentation du mouvement au SP2MI, faculté non bloquée de l'Université

Des AGs étaient organisées pour les étudiants ainsi que  parfois également des réunions à l’improviste (comme au SP2MI - voir photo).
Un standard a été mis en place pour la communication interne entre bloqueurs et organisateurs mais également pour les étudiants en général : “une question ? Appellez le standard”
Des scéances de tractage étaient organisées presque tous les jours en centre ville, à l’entrée des supermarchés…
Une revue de presse avec les dernières informations prenait place dans plusieurs facs.

Tractage aux automobilistes (photo Jules Aimé)

Tractage aux automobilistes (photo Jules Aimé)

Standard

Standard (photo Jules Aimé)

Tractage à la population (photo Jules Aimé)

Tractage à la population (photo Jules Aimé)

Revue de Presse (photo Jules Aimé)

Revue de Presse (photo Jules Aimé)